A new museum intended to memorialize the victims of all the concentration camps has opened at Natzweiler .

 

Inaugurated on November 3, 2005, it is called Centre Européen du Résistant Déporté.

.

Numerous recently published magazine articles, CD's, videos, and Internet links are listed at

http://crdp.ac-reims.fr/memoire/enseigner/Natzweiler_Struthof/ressources.htm#bibliographie

Home page for that site, directed by Jean-Pierre Husson:

http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/natzweiler_struthof/menu.htm

Our site is listed at :

http://www.crdp-reims.fr/memoire/enseigner/Natzweiler_Struthof/ressources.htm#sitesetrangers

3 - 11 - 2005
Inauguration
du Centre européen
du résistant déporté
Inauguration
European Centre
on Resistance and
Deportation
Einweihung
des europäischen Zentrums
des deportierten
Widerstandskämpfer
DOSSIER DE PRESSE
S O M M A I R E
Le Struthof
Au cœur de l'Europe, untre les générations,
les pays et leurs histoires croisées
I. Le site
Un haut lieu de mémoire
Témoin du système concentrationnaire inscrit dans le paysage vosgien ............ 1
- Le site et le camp
- Les déportés du KL-Natzweiler et de ses camps annexes
- La mémoire du camp
II. Le Centre européen du résistant déporté
Voir… Écouter… Pour ne pas oublier et rester vigilant .......................................... 6
- Le musée du camp de Natzweiler-Struthof - L'enfer de la vie au quotidien
- Le Struthof, phare de mémoire
- Le Centre européen du résistant déporté et le musée
- Le point de vue de l'architecte
- L'intention de la graphiste
III. Le Struthof : organisation.................................................................................... 12
- Le Conseil scientifique
- Les sources historiques
Remerciements.......................................................................................................... 16
1
I. Le site
Un haut lieu de mémoire
Témoin du système concentrationnaire inscrit dans le paysage vosgien
C'est dans le lieu-dit Struthof, situé sur la face nord du mont Louise, à 60 km de Strasbourg, que les nazis
ouvrirent officiellement un camp de concentration en mai 1941. Sur les 52 000 personnes venues de
toute l'Europe qui furent déportées au KL-Natzweiler et dans ses 70 camps annexes, près de 22 000
y trouvèrent la mort.
Le site et le camp
Situation géographique
« Struthof » est un lieu-dit proche du village de Natzwiller situé à une soixantaine de kilomètres de
Strasbourg, dans la Vallée de la Bruche, et à huit kilomètres de la gare de Rothau. C’est là que les autorités
nazies décident d’installer un camp de concentration, à quelque 800 mètres d'altitude, sur la face
nord du mont Louise.
Pendant la guerre, la dénomination officielle allemande du camp est Konzentrationslager Natzweiler (abréviation
KL-Na). Aujourd'hui, il est souvent appelé camp de concentration de Natzweiler-Struthof. Sa
superficie est de 4,5 hectares. À proximité, se trouvaient une sablière et une carrière de granit où travaillaient
des déportés. La chambre à gaz, installée à 1,5 kilomètre du camp, ne fut utilisée que ponctuellement
pour les expériences pseudo-scientifiques pratiquées par les médecins nazis. Natzweiler est le nom
germanisé de la commune alsacienne de Natzwiller, dont la population locale est aujourd'hui très attentive
au respect de cette distinction.
Origine du camp et mise en place des installations
En septembre 1940, le colonel SS Blumberg, bourgmestre de Schirmeck, ingénieur géologue, s'intéresse
au granit rose de la région de Natzweiler et détermine le lieu d’implantation d’un camp dont les déportés
travailleraient à l’exploitation du gisement.
Le 3 avril 1941, une garnison de 200 SS arrivent au lieu-dit Struthof. Le camp est officiellement ouvert
le 1er mai 1941.
Les 21 et 23 mai 1941, arrivent 150 puis 300 prisonniers en provenance du camp de Sachsenhausen en
Allemagne, en majorité des déportés de droit commun, ainsi que des "asociaux" et des déserteurs ou
réfractaires de la Wehrmacht. Ce sont essentiellement des Allemand et quelques Polonais et Tchèques.
Des Alsaciens-Mosellans y sont également internés. Les déportés sont employés à la construction des
baraques et des routes qui mènent au camp.
En mars 1942, sept baraques, sur les dix-sept que comptera la première enceinte du camp, sont achevées,
et le Kommando de travail de la carrière est constitué : 200 à 300 déportés, avec 160 civils, ouvriers et
employés.
En juin 1943, le premier convoi de déportés NN français arrive à Natzweiler. Arrêtés comme résistants,
ces derniers tombent sous le coup des décrets allemands de 1941 dits "Nacht und Nebel" ("Nuit et
Brouillard"). Ces décrets visent à faire disparaître les résistants et, de manière générale, tous les opposants
à la force d'occupation allemande. Emprisonnés ou déportés, complètement coupés du monde
extérieur, ils sont voués à une mort lente par le travail, l'épuisement, la faim, les maladies. Certains déportés
passent ensuite en jugement devant le tribunal de Breslau ; d'autres sont maintenus dans les camps.
Leur famille et connaissances n'ont plus aucune nouvelle d'eux.
À la mi-1943, les déportés NN commencent à construire la Kartoffelkeller (cave à pommes de terre), nom
de code d'un bâtiment en béton semi-enterré. À ce jour, aucun document ne permet d'attester de l'utilisation
prévue pour ce bâtiment.
2
En août 1943, 86 Juifs, déportés d'Auschwitz transférés à Natzweiler, sont gazés. Leurs corps étaient
destinés à la constitution d'une "collection" de squelettes pour le professeur August Hirt de l'université du
Reich (Reichsuniversität) à Strasbourg.
De la fin de l'année 1942 jusqu'à la fin 1944, les nazis ouvrent 70 camps annexes situés en Allemagne,
en Alsace-Moselle annexée et pour l'un d'entre eux, en France occupée (Thil-Longwy, en Meurthe-et-
Moselle).
Les 1er et 2 septembre 1944, 107 membres du réseau Alliance sont amenés au camp et immédiatement
exécutés puis brûlés dans le four crématoire.
Face à l'avance alliée, entre le 4 et le 20 septembre 1944, les nazis évacuent le camp et transfèrent la
majorité des déportés vers Dachau. Quand les soldats de la 6e armée américaine découvrent le camp le
23 novembre 1944, il a été entièrement vidé de ses occupants.
Plus de trente nationalités sont représentées parmi les déportés du camp et de ses camps annexes. Les
plus nombreux sont les Polonais, les Soviétiques, puis les Français (dont des Alsaciens-Mosellans), les
Belges, les Norvégiens, les Luxembourgeois, mais aussi des Allemands, Grecs, Yougoslaves, Tchèques,
Autrichiens, Lituaniens, Néerlandais, Italiens, Albanais, Yougoslaves...
Sur les 52 000 personnes déportées à Natzweiler-Struthof ou dans l'un de ses camps annexes entre
1941 et 1944, près de 22 000 sont mortes.
3
LES DÉPORTÉS DU KL-NATZWEILER
ET DE SES CAMPS ANNEXES
Nationalités Nombre
POLOGNE 13 606
URSS 7 586
FRANCE 6 781
dont LORRAINE 821
dont ALSACE 231
HONGRIE 4 403
ALLEMAGNE 3 703
ITALIE 1 690
YOUGOSLAVIE 872
PAYS-BAS 676
NORVÈGE 579
LITUANIE 555
LUXEMBOURG 416
LETTONIE 390
BELGIQUE 387
ESTONIE 312
TCHÉCOSLOVAQUIE 254
GRÈCE 169
SLOVÉNIE 125
ESPAGNE 80
ROUMANIE 37
ALBANIE 17
AUTRICHE 13
ROYAUME-UNI 11
UKRAINE 10
FINLANDE 7
SUISSE 7
TURQUIE 6
DANEMARK 3
BULGARIE 2
PORTUGAL 1
SUÈDE 1
NON RENSEIGNÉS 8 985
TOTAL 51 684
4
CATÉGORIES* %
DÉPORTATION POLITIQUE 60
POLITIQUE 46
POLITIQUE JUIF 6,5
NN 4,9
SOVIÉTIQUE (CATÉGORIE JUSQU’EN 1942) 1,3
POLONAIS (CATÉGORIE JUSQU’EN 1942) 0,8
KGF (PRISONNIER DE GUERRE) 0,5
SAW (RÉFRACTAIRE À LA WEHRMACHT) 0,1
DÉPORTATION RACIALE 11,03
JUIF 11,02
ASOCIAL JUIF 0,01
AZA (TRAVAILLEUR CIVIL ÉTRANGER) 6
BV 175 (DÉVIANT SEXUEL) 2,6
ASOCIAL 1,3
SV (DÉPORTÉ EN INTERNEMENT DE SÉCURITÉ) 0,7
TSIGANE 0,6
HOMOSEXUEL < 0,5
TÉMOIN DE JÉHOVAH < 0,5
APATRIDE < 0,5
NON RENSEIGNÉS 17,7
D'après Robert Steegmann, en l'état actuel des connaissances, 2005 selon les nazis
5
La mémoire du camp
À la fin de la guerre, le camp est transformé en lieu d’internement administratif pour les personnes ayant
collaboré avec les nazis, puis il sert de centre de détention pour des détenus de droit commun.
Mais très vite, la nécessité de préserver le site est prise en compte par les pouvoirs publics.
En 1949, la gestion du site est confiée au ministère des anciens combattants et victimes de guerre.
Le sol du site de l'ancien camp est classé monument historique en 1950, et le bâtiment de la chambre à
gaz, l’année suivante.
En 1953, le Comité national pour l'érection d'un mémorial de la déportation au Struthof est créé par
décret. Sa Commission exécutive est composée d'anciens internés, résistants, déportés de Natzweiler
ou d'autres camps. Ses membres sont alors nommés par le ministre des anciens combattants et victimes
de guerre. Aujourd'hui encore, ils sont nommés par le ministre délégué aux anciens combattants.
En 1954, pour des raisons essentiellement d'ordre sanitaire, le préfet du Bas-Rhin, Paul Demange, luimême
ancien déporté à Neuengamme, décide de faire détruire la plupart des baraques, lesquelles seront
brûlées. Pour la mémoire du camp sont conservés : une baraque de logement des déportés, devenue un
musée; l'ancienne baraque des cuisines; le bloc cellulaire; le bâtiment du four crématoire.
Le 23 juillet 1960, le mémorial "Aux martyrs et héros de la Déportation" est inauguré par le général De
Gaulle alors Président de la République. Le monument, haut de 41 mètres, est l'œuvre de l'architecte
Bertrand Monnet et du sculpteur Lucien Fenaux. Inaugurée le même jour, la nécropole nationale, qui
jouxte le camp, rassemble les corps de 1 114 Français morts en déportation à Natzweiler ou dans d'autres
camps. Le premier corps y a été inhumé en 1957.
Un musée est inauguré en 1965 dans une ancienne baraque du camp, qui fut reconstruite à l'identique,
pour abriter à nouveau le musée après un incendie criminel en 1976.
À l'initiative de la Commission exécutive, une statue représentant un Gisant a été déposée à l'entrée du
camp en 1973. Cet ouvrage en bronze, dû au sculpteur Halbout, représente un déporté.
Le 3 novembre 2005, M. Jacques Chirac, Président de la République, inaugure le Centre européen du
résistant déporté.
6
II. Le Centre européen du résistant déporté
Voir… Écouter… Pour ne pas oublier et rester vigilant
Lieu d'information, de réflexion et de rencontre, le Centre européen propose, sur 2 000 m2, plusieurs espaces :
Écoute…
Dans le hall d'accueil, des bornes interactives présentent les 14 principaux camps au visiteur qui rejoint
ensuite un lieu intime où le film "Bonjour mon frère" fait apparaître sur les murs des femmes, des hommes,
des enfants, des visages, des regards de déportés…, tandis que montent des voix récitant ce poème.
Contre la barbarie
S'engager-Résister-Combattre
Au bout d'un couloir zébré d'ombre et de lumière, la visite de l'exposition permanente, qui débute par la
projection du film "Vous qui vivez" consacré au combat des résistants, retrace la montée du fascisme et
du nazisme, la politique de Hitler, et, parallèlement, l'histoire des résistances contre l'oppression en
Europe.
Des salles pédagogiques
En 2006, deux espaces pédagogiques seront à la disposition des enseignants.
Le Forum
Il est consacré aux expositions temporaires, conférences et rencontres.
Le musée du camp de Natzweiler-Struthof
L'enfer de la vie au quotidien
Installé dans une baraque du camp, le musée, entièrement repensé, est consacré à l'histoire du camp et
de ses 70 camps annexes. La visite, qui débute par le film "Du Struthof au KL-Natzweiler", permet au public
de découvrir la création et l'organisation du camp, la vie quotidienne des déportés, les camps annexes…
Le Struthof, phare de mémoire
Lieu de mémoire et de recueillement, le site de l'ancien camp de Natzweiler est le témoin inscrit dans le
paysage vosgien des faits qui se sont déroulés, il y a soixante ans, au cœur de l'Europe.
Le musée du camp, installé dans une baraque, est entièrement rénové.
Le Centre européen du résistant déporté ouvre aujourd'hui ses portes à quelques mètres de l'entrée de
ce qui fut le KL-Natzweiler. Il propose au public un rendez-vous avec l'Histoire. L'exposition permanente
retrace la montée du fascisme et du nazisme en Europe, la mise en place du système concentrationnaire
et, parallèlement, montre comment les résistances se levèrent et luttèrent pour défendre la démocratie et
la liberté.
Des bornes interactives fournissent des informations sur les 14 principaux camps de concentration installés
en Europe par les nazis et incitent les visiteurs à emprunter des chemins de mémoire les conduisant
au-delà des frontières françaises.
Le Centre européen donne par ailleurs la parole aux résistants déportés à travers des films et des témoignages.
Ce projet, mené sous l'autorité du ministre délégué aux anciens combattants, s'inscrit dans le cadre des
missions de transmission de la mémoire et de préservation du patrimoine historique des conflits contemporains
confiées au ministère de la défense.
La Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives a élaboré et mis en œuvre la rénovation
7
du musée et la création du Centre européen dont elle a assuré la maîtrise d'ouvrage. La direction des
statuts, des pensions et de la réinsertion sociale, à travers sa direction interdépartementale de
Strasbourg, est chargée de conserver et d'entretenir le site historique de l’ancien camp. Elle organise
également l'accueil du public.
Le projet a bénéficié de la coopération d'une soixantaine de partenaires, en France et à l'étranger. Les
liens tissés avec les mémoriaux des camps de concentration et d'extermination en Allemagne, en
Autriche, en Pologne ainsi qu'avec ceux des camps annexes de Natzweiler sont amenés à se développer.
Des activités pédagogiques et culturelles seront proposées en partenariat avec ces musées et mémoriaux
étrangers ainsi qu'avec les institutions européennes.
Au cœur de l'Europe, le Struthof devient ainsi un carrefour entre les générations, les pays et leurs
histoires croisées.
Le Centre européen du résistant déporté et le musée
Soixante ans après la libération des camps nazis, le Centre européen du résistant déporté, inauguré
le 3 novembre 2005 par le Président de la République, rend hommage à ceux qui, partout en Europe, ont
lutté contre l'oppression. Le musée du Struthof, installé à l'intérieur d'une baraque du camp et entièrement
rénové, est consacré à l'histoire du camp et de ses 70 camps annexes.
Le Centre européen et le musée sont les vecteurs de la mémoire de la Résistance en Europe, de la
Déportation en France et des régions Alsace et Lorraine. Les vestiges du camp sont les témoins de ce passé.
Le Struthof est l'un des sites de mémoire les plus visités en France, notamment par les élèves de
collèges et de lycées, français et étrangers.
Le Centre européen du résistant déporté
Le grand bâtiment de béton aux lignes épurées recouvert de pierres sombres, dont l'architecture est due
à Pierre-Louis Faloci, accueille le visiteur qui arrive sur le site de l'ancien camp de concentration de
Natzweiler-Struthof. Conçu comme un lieu d'information, de réflexion et de rencontre adapté à tous les
publics, le Centre européen, avec 2 000 m2 de surface d'exposition, est une introduction à la visite
du camp lui-même. Présenter l'histoire des résistances qui se dressèrent contre l'oppression fasciste
et nazie, montrer l'implacable organisation de mise à mort que fut le système concentrationnaire, donner
la parole aux témoins, tels sont les objectifs de ce lieu de mémoire et de culture.
Écoute
Écoute… Projeté sur le mur, ce simple mot interpelle le public dès son entrée dans la vaste salle que constitue
le hall d'accueil, où il découvre l'insoutenable réalité du système concentrationnaire nazi.
L'espace qui s'étend à droite de l'entrée répond au besoin de savoir, tout en faisant appel à l'émotion.
Embrassant d'un seul regard une carte animée qui montre le développement des camps et de leurs annexes
en Europe, le visiteur mesure l'ampleur de la machine de répression et de mort mise en place par le régime
nazi. En même temps, il est plongé au cœur du drame humain : autour de lui se déploient, sur deux rangées,
de grandes photographies des 14 principaux camps, imprimées sur un matériau transparent.
Pour chaque camp*, sous la photographie, qui donne une présence au lieu, est installée une tablette d'information
avec un écran interactif. Chaque borne, accessible en trois langues, présente plus de cent
documents classés par thèmes : l'origine du camp, l'arrivée, la journée et le travail des déportés, la mort,
le bilan chiffré, les procès, la mémoire…
Le public se dirige ensuite vers un lieu intime, dont l'unique source de lumière est la lueur émanant de la
cave. Là, sur les murs, apparaissent des femmes, des hommes, des enfants, des visages, des mains,
des regards de déportés…, tandis que montent des voix récitant un poème écrit par un déporté de
Natzweiler : "Bonjour mon frère".
8
Contre la barbarie
S'engager-Résister-Combattre
Au bout d'un couloir zébré d'ombre et de lumière, qui évoque le contexte concentrationnaire - enchevêtrement
des barbelés, portail, rayures des tenues de déportés -, la visite de l'exposition permanente
débute par la projection du film "Vous qui vivez" consacré à l'engagement et au combat des résistants
d'Europe contre le nazisme et diffusé en trois langues. Cette évocation rappelle avec force le courage des
résistants et l'ampleur du sacrifice consenti. Elle interroge le visiteur sur sa condition d'homme libre et
l'amène à réfléchir sur la notion d'engagement quand les valeurs qui fondent la démocratie sont
bafouées.
Le visiteur descend ensuite à la rencontre de l'Histoire. L'exposition intitulée "Contre la barbarie,
S'engager, Résister, Combattre" est organisée en U autour de la Kartoffelkeller, cave creusée par les
déportés à partir de juin 1943. La déclinaison des noirs et des gris renforce la puissance évocatrice du
lieu conservé en l'état.
Quinze modules regroupant de très nombreuses reproductions de documents et photographies présentent
la montée du fascisme et du nazisme en Europe, la politique mise en œuvre par Hitler, et parallèlement
les résistances qui se lèvent contre l'oppression et engagent le combat pour la liberté. L'exposition
se termine par une évocation de la construction européenne et des nouvelles menaces qui pèsent sur la
paix.
Pour sortir, le public emprunte un escalier qui débouche directement sur le chemin conduisant au camp.
Il franchit le portail et commence la visite de ce lieu de mémoire en étant informé du contexte qui a vu
naître et se développer le nazisme.
Des salles pédagogiques
Dès le printemps 2006, le Centre européen offrira aux élèves et aux professeurs deux espaces pédagogiques
dans lesquels ils pourront travailler et approfondir leur visite.
Le Forum
En mezzanine, dans le hall d'accueil, un espace est réservé aux expositions temporaires, conférences et
rencontres organisées par le Centre.
* À l'exception du camp de Natzweiler-Struthof auquel le musée situé dans le camp même est consacré
Le musée du camp de Natzweiler-Struthof
Le musée du Struthof est ouvert en 1965 dans une baraque de l'ancien camp de concentration. Il est
détruit par un incendie criminel en 1976. La baraque est ensuite reconstruite à l'identique et le musée
réinstallé.
Aujourd'hui entièrement repensé, le musée est consacré à l'histoire du camp de Natzweiler-Struthof et
de ses camps annexes.
Dès l'entrée, le film "Du Struthof au KL-Natzweiler" montre, en quelques minutes, le site tel qu'il était avant
la guerre puis sa transformation en camp de concentration. Un effet de surimpression des images du
passé sur les vestiges actuels permet au visiteur de se sentir au cœur des faits qui se sont déroulés ici,
il y a soixante ans.
Tout au long du parcours qui lui est ensuite proposé, le public découvre la création du camp, son organisation,
les déportés et leur vie quotidienne, les camps annexes, la terreur et la mort omniprésentes, les
expérimentations médicales, la fin du camp, les procès, la mémoire… à travers des photos, des documents
d'archives, des objets et des dessins, notamment ceux d'Henri Gayot, résistant déporté. Un
espace est consacré à l'intérieur d'une baraque reconstitué tel qu'il était à l'époque.
9
En sortant du musée, le visiteur découvre ce qui fut la place d'appel du camp. Passant devant l'ancienne
baraque des cuisines, il descend le long du ravin de la mort pour gagner le bâtiment du four crématoire
et des expérimentations médicales, et celui de la prison. C'est là, sur cet emplacement situé entre ces
deux bâtiments, qu'arrivaient les déportés. Et que commençait l'enfer de la vie concentrationnaire.
La chambre à gaz, située à l'extérieur du camp, est accessible aux visiteurs. Les nazis l'ont aménagée
dans une petite pièce de 9 m2 à l'intérieur d'une ancienne annexe de l'auberge du Struthof qui accueillait
bals et banquets au début du XXe siècle.
À Natzweiler, les déportés n'étaient pas gazés de manière systématique, ni à la suite de sélections de
masse. Cette pièce a servi au gazage expérimental de déportés, notamment juifs et tsiganes, victimes de
trois professeurs de l'université du Reich à Strasbourg, dont les projets avaient reçu l'aval des plus hautes
autorités nazies.
L'historique du projet
21 octobre 1997 : engagement du gouvernement de concevoir un "historial" du camp de concentration
de Natzweiler-Struthof.
1er février 1999 : nomination d’un chargé de mission à la Délégation à la mémoire et à l’information
historique (DMIH) du secrétariat d’État aux anciens combattants pour entreprendre l’étude d’un projet.
Cette mission est reprise fin 1999 par la Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (DMPA).
Juillet - novembre 2000 : préparation du concours d’architecture.
1er juin 2001 : désignation du lauréat, Pierre-Louis Faloci.
25 septembre 2001 : signature et notification au lauréat du marché de maîtrise d’œuvre.
28 juin 2002 : dépôt du permis de construire.
22 juin 2003 : pose de la première pierre du Centre européen du résistant déporté par M. Hamlaoui
Mekachera, alors secrétaire d'État aux anciens combattants.
12 août 2003 : début des travaux de construction.
Décembre 2004 : achèvement des travaux de gros œuvre.
Été/automne 2005 : installation des éléments de muséographie.
3 novembre 2005 : inauguration par M. Jacques Chirac, président de la République,.
Réalisation du projet :
Le projet a été mené sous l'autorité du ministre délégué aux anciens combattants.
La Direction de la mémoire, du patrimoine et des archives est maître d'ouvrage
Financement du projet :
12 millions d'euros :
80 % État ;
20 % Europe (fonds FEDER).
10
Le point de vue de l'architecte
Ce projet à été l’occasion pour moi de traiter d’une manière totalement indissociable mémoire, architecture,
paysage et muséographie près d’un site aussi exceptionnel que le camp de concentration du
Struthof.
J’ai cherché à être suffisamment sobre tout en proposant un nouveau bâtiment qui devait se mettre en
intelligence avec la mémoire du lieu et la rudesse du site.
Le projet tisse une architecture de murs qui organisent à la fois un parking paysager, une allée publique
axée sur le portail du camp et le nouveau Centre Européen.
Le bâtiment est posé sur des caves construites par les déportés.
Ces caves sont l’élément de composition majeur du projet ; on les découvre excavées en arrivant sur le
site et on les redécouvre en sous-sol dialoguant avec la muséographie de l’exposition permanente.
Les matériaux choisis, aluminium et acier noir, béton brut, pierre granitique noire et bois sombre accentuent
l’émotion souhaitée.
Le visiteur passe d’une lumière du jour à une lumière zénithale pour, petit à petit, arriver dans des zones
quasiment noires au fur et à mesure que s'accentue l’extrême gravité du sujet pour ressortir, en fin de
visite, vers la lumière naturelle.
La muséographie est conçue comme une fusion du sujet et de l’architecture du projet avec une alternance
d’images fixes et d’images mouvements dans une atmosphère de silence et de recueillement.
Pierre-Louis Faloci - Architecture - Aménagement paysager - Muséographie
L'intention de la graphiste
La ligne directrice autour de laquelle s’est développée toute l’identité visuelle de l’exposition s’est imposée
à nous comme une évidence : la cohérence entre ce haut lieu chargé d’histoire, l’espace architectural
et le message qu’il véhicule.
Toute la difficulté de ce projet a donc été de défricher un nouvel univers graphique conjuguant héritage
et forme libre.
À partir de là nous avons effectué un « balayage créatif » des différentes possibilités tenant compte
des contraintes géographiques et historiques afin de définir les couleurs et leur pouvoir d’évocation,
la typographie et son agencement…
Nous avons misé sur une police de caractère simple et un éventail de couleurs bien choisies. Car les couleurs
sont prisonnières de codes qu’elles imposent et la cohérence absolue que nous souhaitions respecter
ne permettait pas qu‘elles soient transgressées.
L’ambition de cette nouvelle identité visuelle est de privilégier la clarté, la transparence, l’absence absolue
d’élément accrocheur. Elle doit permettre de réunir les éléments de ce puzzle historique et « d’y voir plus
clair » ; d’enrichir la réflexion et de mettre en valeur, sans s’y substituer, la force architecturale du Struthof,
pour qu’il devienne « lieu de mémoire ».
Amel Bouden,
Et toute l’équipe graphique, Marc Deroin, Christine Guais et Nicolas Chaumontet.
11
L’entrée du Centre européen du résistant déporté
Le hall d'accueil du Centre européen du résistant déporté. Le système concentrationnaire nazi, les 14 camps.
La traversée des caves
JACQUES ROBERT/SGA/DMPA JACQUES ROBERT/SGA/DMPA JACQUES ROBERT/SGA/DMPA
12
III. Le Struthof : organisation
La Commission exécutive du Comité national est créée par le décret du 2 novembre 1954, qui la charge
de prendre toute mesure utile pour l'édification du Mémorial et, par la suite, de sa conservation. Mme
Frère, épouse du général Frère, résistant décédé au camp, et le docteur Léon Boutbien, résistant déporté
à Natzweiler, en sont les deux vice-présidents. Par arrêté du 13 août 1955, Mme Frère est nommée
conservateur. Malgré une mise en sommeil des activités permanentes de cette instance, entre 1961 et
1964, le ministre n'a jamais cessé de la consulter. En décembre 1964, la Commission est à l'initiative de
la création du musée du camp à partir de la documentation recueillie. Après un attentat criminel en 1976
qui détruisit la baraque musée, aussitôt reconstruite, et des actes de vandalisme en 1979, une nouvelle
exposition est réalisée par M. Alfred Mantzer, ancien déporté de Neuengamme, et M. Paul Blasy, ancien
déporté de Dora, avec le concours de Mme Annick Burgard. Elle est inaugurée par M. Valéry Giscard
d'Estaing, Président de la République, le 29 juin 1980.
La Commission exécutive est également à l'origine de la création de la statue de bronze, réalisée par le
sculpteur Georges Halbout. Ce Gisant représentant un déporté a été déposé à l'entrée du camp en 1973.
La Commission exécutive donne son avis sur l'opportunité des travaux nécessaires à la conservation du
camp. Elle est consultée pour l'organisation des cérémonies nationales. Elle veille à ce que soit transmis
aux visiteurs le souvenir de ce que fut le camp.
La Commission exécutive du Struthof, dont les membres sont nommés par décret par le ministre ou
secrétaire d’État chargé des anciens combattants, est l’autorité morale qui assure la pérennité du site
de Natzweiler-Struthof, dans le respect de l'histoire et de la mémoire.
Elle est composée de résistants, déportés, internés et se réunit plusieurs fois par an.
Composition en 2005 :
Président d’honneur : Le ministre délégué aux anciens combattants
Président : Jean de Roquette-Buisson
Vice-président conservateur : Claude Krantz
Vice-présidents : André Laroche - Marcel Le Roy
Secrétaire général : René Clavel
Secrétaire général adjoint : Robert Salomon - François Amoudruz
Assesseurs : Marie-José Chombart de Lauwe - Yves Béon - Joseph Jourdren - Max Nevers
Conseillère technique : Annick Burgard.
13
Le Conseil scientifique
Le Conseil scientifique s'est réuni pour la première fois en 2000.
Composition en 2005 :
Pierre Ayçoberry, professeur émérite à l’université Marc Bloch de Strasbourg ;
Annick Burgard, conseillère technique, membre de la Commission exécutive du Struthof ;
Claude d'Abzac-Epezy, chargée de recherches, Centre d'études d'histoire de la défense ;
Barbara Distel, directrice du Mémorial de Dachau ;
Valérie Drechsler, directrice du Centre européen du résistant déporté, ministère de la défense, secrétariat
général pour l'administration (SGA) ;
Olivier Lalieu, Centre de documentation juive contemporaine, Paris ;
Christine Levisse-Touzé, directrice du Mémorial du Maréchal Leclerc de Hauteclocque et du Musée
Jean Moulin, historienne ;
François Marcot, professeur à l’université de Franche-Comté ;
Elisabeth Pastwa, conservatrice du Musée de la Résistance et de la Déportation, Besançon ;
Paule René-Bazin, conservatrice générale, adjointe au directeur de la DMPA, ministère de la défense,
présidente du Conseil scientifique ;
Robert Steegmann, professeur agrégé, historien du camp de Natzweiler-Struthof ;
Yannis Thanassekos, directeur de la Fondation Auschwitz, Bruxelles ;
Jean-Christophe Romer, directeur du Centre d’études d’histoire de la défense (CEHD);
Dominique Veillon, directeur de recherche au CNRS ;
Jean-Pierre Vittori, journaliste et écrivain ;
Maurice Voutey, ancien déporté, historien ;
Alfred Wahl, professeur d'université (er), historien.
14
Les sources historiques
Les collections de l'ancien musée du camp
Le musée, ouvert en 1965, présentait de nombreux objets originaux, témoins de la vie des déportés
dans le camp.
Après l'incendie criminel de 1976, il ne restait pratiquement plus rien des précieux témoignages du passé.
Quelques objets sauvés des décombres furent exposés dans le baraquement reconstruit à l'identique.
Des dons effectués par d'anciens déportés et leurs familles permirent d'enrichir l'exposition, complétée
par des photographies informant le public sur le nazisme et la vie concentrationnaire dans le camp
de Natzweiler et dans les autres camps.
Le nouveau musée
Le musée, entièrement repensé, est désormais consacré à l'histoire du camp de concentration
de Natzweiler et de ses camps annexes. Il présente les objets du camp issus des anciennes collections
ainsi que de nombreux documents et objets encore inconnus du public.
Les documents d'archives
À partir des archives des nazis concernant le KL-Natzweiler, l'histoire du camp a pu être en partie reconstituée.
De nombreux fonds ont été mis à la disposition de la Direction de la mémoire, du patrimoine et des
archives (DMPA) chargée de la réalisation de ce projet, qui a effectué un choix de plusieurs centaines
de documents provenant d'organismes dont les principaux sont :
Les BundesArchiv (Archives fédérales), Berlin et Coblence ;
L'USHMM (Mémorial de l'Holocauste), Washington ;
Le Comité international de la Croix-Rouge, Genève ;
Le SIR, Croix-Rouge, Arolsen ;
Le Bureau des archives de l'occupation française en Allemagne et en Autriche (BOFAA), (ministère des
affaires étrangères) Colmar ;
Les Archives nationales, Paris ;
Les archives de la Justice militaire (ministère de la défense), Le Blanc (Indre) ;
Les archives des victimes des conflits contemporains (ministère de la défense/SHD), Caen ;
La Fondation des sciences politiques, Paris ;
Les fonds d'archives municipales et départementales en France ;
Les collections des musées mémoriaux des camps annexes en Allemagne ;
Les fonds privés, en Allemagne, aux Pays-Bas, en Belgique, en Italie, au Luxembourg, en Norvège, en France, etc.
Les photographies
S'il n'existe que très peu d'images des déportés à l'intérieur du camp, l'iconographie est en revanche très
riche sur le site, son environnement et les travaux des déportés en dehors du camp. Il en va de même
pour les camps annexes de Natzweiler. Les images sont pour partie issues de fonds d'archives (justice
militaire, BOFAA, par exemple), pour partie extraites d'une série d'images prises entre 1942 et 1944,
retrouvées après la guerre et éditées alors sous forme de cartes postales au profit du Comité des œuvres
sociales de la Résistance. Une partie de l'iconographie présentée est, en outre, due aux hasards des rencontres
et des recherches auprès d'anciens déportés qui avaient conservé quelques documents
dans leurs archives personnelles.
Les dessins
Plusieurs déportés du camp de Natzweiler et de certains camps annexes ont dessiné, clandestinement
ou après leur retour, de nombreux épisodes de leur vie, de leur souffrance et de celle de leurs camarades
de déportation.
15
Henri Gayot et Jacques Barrau, déportés français, Ernest Gillen, déporté luxembourgeois, Rudolf Naess,
déporté norvégien, entre autres, donnent à travers leurs dessins, gravures, croquis et aquarelles, un précieux
témoignage sur la vie quotidienne.
Les déportés eux-mêmes ou leurs descendants et ayants droit ont aimablement permis à la DMPA
de présenter ces œuvres émouvantes, apportant un précieux complément aux documents d'archives.
Pour beaucoup, la présentation de ces dessins au grand public est à la fois un hommage aux disparus
et une nécessité absolue, "pour ne pas oublier".
Les objets
Les dépôts, prêts et dons effectués dans les années 1980 et jusqu'à aujourd'hui permettent de présenter
plusieurs dizaines d'objets, témoins de la vie quotidienne (vêtements), du travail (pioche), de la volonté de
résister malgré tout (objets confectionnés clandestinement), de la mort (pince du four crématoire), par
exemple. Les associations et les mémoriaux des camps annexes ont apporté une précieuse collaboration.
Le Centre européen du résistant déporté
Les documents d'archives, les photographies, les dessins
Les bornes interactives dans le hall sont consacrées aux principaux camps de concentration et d'extermination
nazis. Les reproductions de documents d'archives, photographies, affiches, dessins qui y sont
présentées ont été faites à partir d'originaux appartenant aux mémoriaux de ces camps, en Allemagne,
en Pologne, en Autriche, et de centres d'archives et agences photographiques en France et à l'étranger.
Chaque borne constitue une base de données d'une centaine de documents.
L'exposition permanente, disposée autour de la Kartoffelkeller, présente près de 400 reproductions
de photographies, affiches, documents d'archives permettant de retracer l'histoire de l'Europe de 1919
à nos jours. Les collections de nombreuses agences de presse, fonds d'archives, publics et privés,
musées et fondations ont été explorées en France et à l'étranger, pour constituer un vaste panorama des
résistances contre le nazisme à travers l'Europe. Les films "Vous qui vivez" et "Bonjour mon frère" ont été
réalisés à partir de documents photographiques largement inconnus du grand public, collectés dans une
dizaine de pays européens, auprès de musées et agences photographiques.
Les objets
Dans le hall, des objets des principaux camps de concentration et d'extermination sont présentés. Ils ont
été confiés par les mémoriaux des camps, mais aussi par le mémorial de l'Holocauste à Washington et
l'amicale nationale des déportés et familles de disparus de Mauthausen et de ses kommandos. Monocle
brisé, morceau de peigne, petite poupée en chiffon, livre de chimie… témoignent du quotidien des camps
ou de la vie "avant"… Conteneur de zyklon B, borne d'identification d'un baraquement, cintre de l'étuve
de désinfection évoquent l'enfer, la mort.
16
Remerciements
Le Centre européen du résistant déporté à été inauguré le 3 novembre 2005
par M. Jacques CHIRAC, Président de la République
Maîtrise d’ouvrage : direction de la mémoire, du patrimoine et des archives (ministère de la défense,
secrétariat général pour l’administration), sous l'autorité de Monsieur Hamlaoui MEKACHERA, ministre
délégué aux Anciens combattants, avec le soutien de la Direction des statuts, des pensions et de la réinsertion
sociale (direction interdépartementale des anciens combattants d'Alsace).
Maître d’œuvre : Pierre-Louis FALOCI, architecte
Graphisme : Amel BOUDEN, Marc DEROIN, Patrick JULIEN
Suivi du projet : Jean François BEAUXIS, Jean-Paul BODIN, Claire CAMERON, Valérie DRECHSLER,
Michèle GAILLARD, Béatrice GRAND, Gilles de LACAUSSADE, Paule RENE-BAZIN, Jacques ROBERT
Commission exécutive : Léon BOUTBIEN† ; Jean de ROQUETTE-BUISSON, président ; François
AMOUDRUZ ; Yves BEON ; Annick BURGARD ; Marie-José CHOMBART DE LAUWE ; présidente de la
Fondation pour la mémoire de la Déportation ; René CLAVEL ; Joseph JOURDREN ; André LAROCHE ;
Marcel LE ROY ; Roger LINET(†) ; Claude KRANTZ ; Max NEVERS ; Robert SALOMON
Conseil scientifique : Pierre AYÇOBERRY, professeur émérite, université Marc-Bloch, Strasbourg ;
Annick BURGARD, conseillère technique du musée ; Claude d’ABZAC-EPEZY, chargée de recherches,
Centre d’études d’histoire de la défense ; Barbara DISTEL, directrice du Mémorial de Dachau ; Valérie
DRECHSLER, directrice du Centre européen du résistant déporté ; Olivier LALIEU, Centre de documentation
juive contemporaine ; Christine LEVISSE-TOUZE, directrice du Mémorial du maréchal Leclerc de
Hauteclocque et du Musée Jean Moulin ; François MARCOT, professeur à l’université de Franche-Comté ;
Elisabeth PASTWA, conservatrice du musée de la Résistance et de la Déportation, Besançon ;
Paule RENE-BAZIN, conservatrice générale, ministère de la défense, présidente du conseil scientifique ;
Jean-Christophe ROMER, directeur du Centre d’études d’histoire de la défense ; Robert STEEGMANN,
professeur agrégé ; Yannis THANASSEKOS, directeur de la Fondation Auschwitz, Bruxelles ; Dominique
VEILLON, directeur de recherches au CNRS ; Jean Pierre VITTORI ; Maurice VOUTEY ; Alfred WAHL,
professeur d’université e.r.
Remerciements à : Amicale des anciens déportés, des familles de disparus et des amis du fort de
Queuleu, Amicale nationale des déportés et familles de disparus de Mauthausen et de ses Kommandos,
Amicale nationale des déportés et familles de disparus de Natzweiler-Struthof et ses kommandos,
Archives départementales de la Moselle, Archives départementales du Bas-Rhin, Archives du Comité
international de la Croix-Rouge, Archives nationales (Paris), Association Pour la mémoire du bataillon FFI
d'Eysses, Association pour la mémoire et la reconnaissance du camp de concentration de Thil-Longwy,
Bibliothèque nationale universitaire de Strasbourg, Bundesarchiv (Berlin et Coblence), CEGES, Bruxelles,
Centre de la Mémoire d’Oradour, Centre d'histoire et de mémoire du Nord-Pas-de-Calais, Comité international
du camp de concentration de Natzweiler-Struthof, Conseil national de la Résistance (grandduché
du Luxembourg), DÖW (Vienne), ECPA-D, Espace Landowski (Boulogne-Billancourt), Fédération
nationale des déportés, internés et résistants patriotes, Fondation de la Résistance, Fondation nationale
des Sciences politiques, Fondation pour la mémoire de la Déportation, Gedenkstätte Deutscher
Widerstand (Berlin), Gedenkstätteninitiative Leonberg, Heimat Museum Bisingen, Hessische
Landeszentrale für politische Bildung, Initiative KZ-Gedenkstätte Eckerwald, Initiative Gedenkstätte
Hessental, Gedenkstätte KZ-Kochendorf, Gedenkstätte KZ Osthofen Initiative KZ-Gedenkstätte
Vaihingen, KZ-Gedenkstätte Neckarelz, KZ-Gedenkstätte Sandhofen, Landeszentrale für politische
Bildung Baden Württemberg, Landeszentrale für politische Bildung Rheinland-Pfalz, LICRA, mairie de
Sainte-Marie-aux-Mines, mairie de Thill, CEGES (Bruxelles), IVAM (Espagne), IWM (Londres), MEASZ
17
(Budapest), Mémorial de Bergen-Belsen, Mémorial de Buchenwald, Mémorial de Dachau, Mémorial de
Dora-Mittelbau, Mémorial de Flossenbürg, Mémorial de Majdanek, Mémorial de Neuengamme, Mémorial
de Ravensbrück, Mémorial de Sachsenhausen, Mémorial de Stutthof, ministère de l’Intérieur d’Autriche-
Mémorial de Mauthausen, Musée d’Etat d’Auschwitz-Birkenau, Musée d’Etat de Gross Rosen, Musée
de l’Ordre de la Libération, Musée national de la Résistance (grand-duché du Luxembourg), Museum für
Deutsche Geschichte Berlin, Nasjionalbiblioteket (Oslo), NIOD (Amsterdam), Public Record Office
(Londres), Riksarkivet (Oslo), Service international de recherches (Arolsen), Stiftung Topographie des
Terrors (Berlin), US Holocaust Memorial Museum, WBTS (Pays-Bas), Zentralle Stelle (Berlin)
et à : Claude ABEL, Martine AUGER, Uwe BADER, Danièle BARON, Janusz BARSZCZ, Edward BALAWEJDER,
Patrice BERGER, Jörg BECKER, Fabrizio BENSI, Grégory BISMUTH, Jérémy BISMUTH,
Martine BOUTBIEN, Thierry CAZAUX, Yves CENAC, Nicolas CHAUMONTET, Alix COMBES, Roger
CULERON, Michel DIDIER, Herbert DIERCKS, Pieter DIETZ DE LOOS, Jacqueline FLEURY, Geneviève
ERRAMUZPE, Detlef ERNST, Folker FORTSCH, Peggy FRANKSTON, Grethe FRYDENLUND, Detlef
GARBE, Jean GALLIOT, Fabien GARRIDO, André GAYOT, Albert GEIREGAT, Ernest GILLEN, Patricia
GILLET, Christine GLAUNING, Monika GÖDECKE, François GUERIN, François-Yves GUILLIN, Christiane
DESBAUMES-HEIMBURGER, Folker FORTSCH, Marie Claude HENNERESSE, Katharina HERTZEICHENRODE,
Barbara HESSE, Sam HINGST, Madame HISLER, M. HOPFERMAN-LOOSER, Patricia
HORY-FOUAILLE, Sigrid JACOBEIT, Paul B. JASKOT, Jean-Pierre JEREMIE, Renate KNIGGE-TESCHE,
Volkhard KNIGGE, Tom KRIEPS, Conny KRISTEL, Marjolaine de La CHAPELLE, Serge LAMPIN, André
LAFARGUE, Hans-Joachim LANG, Roger LAPORTE, Yves LE MANER, Walter LOOSER-HEIDGER,
Frantz MALASSIS, Max MARLOT, Jaap v. MESDAG, Jean Charles MICHELETTI, Albert MONTAL, Roger
MONTY, Gunther MORSCH, Jos MEUNIER, Rudolf NAESS†, Gisèle NEVERS, Madame NOTHAR, Marek
ORSKI, Kristian OTTOSEN, Boris PAHOR, Dominique PARCOLLET, Jane PASSELECQ, Alice PEETERS
BARRAU, Pascal PENOT, Konrad PFLUG, Lise POMMOIS, Isabelle PUZENAT, Claude QUETEL, Thomas
RAHE, Jean REMY, Klaus RIEXINGER, Eberhard ROHM, Dorothee ROOS, Pierre SAINT-MACARY, Jean-
Jacques SCHAETTEL, Jules SCHMIT, Didier SCHMITT, Fernande SCHRAMER, Anne SILVESTRI, Jean
SIMON, Jorg SKRIEBELEIT, Naftali SKROBEK, Suzie SNYDER, Roger SOUCHAL, Pierre SUDREAU,
Nelly STURM, Roger TARAL, David TRIEU, Wladimir TROUPLIN, Christel TROUVÉ, Johannes TUCHEL,
Pascal VANNIER, Hélène VIANNAY, Thère-Anne VIDIANI, Jean VILLERET, Jens Christian WAGNER,
Denise WEISS-GILLEN, Jerzy WROBLEWSKI, Eugène WURTZ, le personnel du site du Struthof